Arthrose cervicale

L’arthrose cervicale, aussi connue sous le nom de cervicalgie ou cervicarthrose, est une affection dégénérative touchant les articulations du cou. Elle peut provoquer des douleurs, une raideur et une perte de mobilité. Dans cet article, nous aborderons la définition, les causes et les traitements de cette maladie.

Qu’est-ce que l’arthrose cervicale ?

L’arthrose est une maladie qui affecte les articulations en détériorant progressivement le cartilage qui recouvre les extrémités des os. Lorsque cette détérioration touche les articulations du cou, on parle d’arthrose cervicale. Cette pathologie résulte d’une usure anormale du cartilage et de l’apparition d’ostéophytes (excroissances osseuses) qui peuvent comprimer les structures avoisinantes, telles que les nerfs et la moelle épinière, causant ainsi des douleurs.

Symptômes de l’arthrose cervicale

Les principaux symptômes de cette affection incluent :

  • Douleurs localisées dans la nuque et pouvant irradier jusqu’aux épaules et aux bras
  • Raideur et diminution de la mobilité du cou
  • Maux de tête, spécialement à la base du crâne
  • Déformation des articulations et apparition de bosses à l’arrière du cou
  • Éventuellement, perte de force ou engourdissement des mains et des bras en cas de compression nerveuse

Il est à noter que les symptômes peuvent varier en gravité d’une personne à l’autre et évoluer avec le temps.

Quelles sont les causes de l’arthrose cervicale ?

Plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement de cette maladie :

  1. Vieillissement : l’usure normale des articulations due à l’âge est la cause la plus fréquente d’arthrose cervicale. En effet, environ 85% des personnes de plus de 60 ans présentent des signes radiologiques d’arthrose cervicale, même si elles ne ressentent pas toutes de symptômes.
  2. Génétique : certaines personnes sont prédisposées à développer de l’arthrose en raison de leur patrimoine génétique.
  3. Traumatismes et microtraumatismes : des accidents ou des chocs répétés au niveau du cou (par exemple lors de la pratique de sports violents) peuvent endommager les articulations et accélérer la dégradation du cartilage.
  4. Surcharge pondérale : le surpoids exerce une pression supplémentaire sur les articulations, favorisant la détérioration du cartilage.
  5. Posture inadaptée et sollicitation excessive : une mauvaise position de la tête et du cou pendant de longues périodes (par exemple en travaillant sur un ordinateur) ainsi qu’une utilisation excessive des muscles du cou peuvent provoquer ou aggraver l’arthrose cervicale.

Comment diagnostiquer l’arthrose cervicale ?

Le diagnostic est généralement posé par un médecin, qui procède à un examen clinique pour évaluer les symptômes et la mobilité du cou. Des radiographies sont souvent réalisées pour visualiser les déformations articulaires et les ostéophytes caractéristiques de cette maladie. Dans certains cas, d’autres examens complémentaires, comme un scanner ou une IRM, peuvent être prescrits pour étudier plus précisément les structures osseuses, cartilagineuses et nerveuses.

Quels traitements sont disponibles pour l’arthrose cervicale ?

Il n’existe pas de traitement curatif de cette maladie, mais différentes options permettent de soulager les douleurs et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.

Traitement médicamenteux

Les médicaments utilisés pour traiter l’arthrose cervicale incluent principalement :

  • Des antalgiques, comme le paracétamol, pour soulager les douleurs légères à modérées
  • Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène, traitements pour diminuer l’inflammation et soulager les douleurs
  • Des relaxants musculaires, pour atténuer les contractures musculaires associées à la douleur
  • Des infiltrations de corticoïdes, en cas de douleurs résistantes aux autres traitements

Ces médicaments doivent être pris sous contrôle médical et sur une période limitée afin d’éviter des effets indésirables.

Traitement non médicamenteux

Plusieurs méthodes non médicamenteuses peuvent également être proposées :

  • Rééducation : des exercices de kinésithérapie ou d’ergothérapie permettent de restaurer la mobilité du cou, renforcer les muscles et améliorer la posture.
  • Thermothérapie : l’application de chaud ou de froid sur le cou peut aider à diminuer les douleurs et détendre les muscles.
  • Méthodes manuelles : certaines techniques de massage, de mobilisation articulaire ou d’acupuncture peuvent être bénéfiques pour réduire la douleur et augmenter la mobilité du cou.
  • Adaptation du poste de travail : il est important de veiller à adopter une posture adéquate lors de l’utilisation d’un ordinateur ou d’autres activités sollicitant le cou. Des dispositifs ergonomiques, tels qu’un écran ajustable ou un support pour téléphone, peuvent être utiles.

Comment prévenir l’arthrose cervicale ?

Bien qu’il soit difficile d’éviter complètement le vieillissement naturel des articulations, certaines mesures préventives peuvent contribuer à réduire les risques de développer ou d’aggraver cette maladie :

  • Maintenir un poids optimal pour limiter la surcharge pondérale
  • Pratiquer régulièrement une activité physique adaptée, comme la natation ou le yoga, pour renforcer les muscles du cou et améliorer la posture
  • Ménager ses articulations et adopter une posture ergonomique lors de la réalisation de tâches sollicitant le cou
  • Surveiller son alimentation pour garantir un apport suffisant en vitamines, minéraux et acides gras essentiels favorisant la santé des articulations et du cartilage

L’arthrose cervicale est une affection fréquente liée à l’usure des articulations du cou. Elle se traduit par des douleurs, une raideur et une diminution de la mobilité. Plusieurs facteurs de risque sont impliqués dans le développement de cette maladie, dont le vieillissement, les traumatismes et la surcharge pondérale. Bien que la médecine ne dispose pas encore de traitement curatif, des approches médicamenteuses et non médicamenteuses permettent de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. La prévention passe notamment par une pratique régulière d’exercices physiques adaptés et une bonne hygiène posturale.