La scoliose est souvent associée à l’enfance et à l’adolescence, périodes durant lesquelles une courbure inhabituelle de la colonne vertébrale peut se développer. Cependant, il existe également des cas où une personne peut être diagnostiquée avec une scoliose à l’âge adulte. Cette situation soulève alors la question suivante : « Peut-on développer une scoliose à l’âge adulte ? »
Dans cet article, nous explorerons les différentes formes de scolioses chez l’adulte, les symptômes qui peuvent y être associés, ainsi que leur prévalence.
Les différentes formes de scoliose de l’adulte
Il est important de noter qu’il existe deux principales formes de scoliose chez l’adulte :
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- Scoliose dégénérative (scoliose acquise) : Cette forme de scoliose survient généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans. Elle est causée par un affaiblissement des disques intervertébraux et des articulations facettes, qui conduit à une déformation progressive de la colonne vertébrale. Les risques de développer cette scoliose augmentent avec l’âge, notamment à cause de l’arthrose, de l’ostéoporose et d’autres problèmes de santé liés au vieillissement.
- Scoliose idiopathique de l’adulte (ou « résiduelle ») : C’est une forme de scoliose qui résulte d’une courbure déjà présente durant l’enfance ou l’adolescence, qui n’a pas été détectée ou traitée à l’époque. Cette courbure peut s’aggraver avec le temps et causer des problèmes chez certains adultes. Les causes précises de la scoliose idiopathique restent inconnues.
Les symptômes de la scoliose de l’adulte
Bien que les symptômes de la scoliose chez l’adulte puissent varier en fonction de sa gravité, voici quelques signes fréquemment rencontrés :
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- Douleurs : La douleur est souvent le premier symptôme ressenti par les personnes atteintes de scoliose dégénérative. Ces douleurs peuvent être localisées au niveau du dos, mais aussi irradier vers les jambes ou les bras.
- Difficultés respiratoires : Dans certains cas de scoliose sévère, la courbure de la colonne vertébrale peut comprimer les poumons et limiter leur capacité à se dilater, provoquant ainsi des difficultés respiratoires et un essoufflement.
- Déformation de la colonne vertébrale : Une asymétrie visible de la colonne vertébrale, comme une épaule plus haute que l’autre ou une bosse dans le dos, peut indiquer la présence d’une scoliose.
- Fatigue : La scoliose peut causer une fatigue accrue, surtout après des périodes prolongées de déambulation ou de station debout.
- Troubles du sommeil : La douleur et l’inconfort provenant de la scoliose peuvent perturber le sommeil et entraîner un cycle de mauvaise qualité de repos.
Prévalence de la scoliose chez l’adulte
Il est difficile de déterminer avec précision la prévalence de la scoliose adulte, car elle varie considérablement en fonction de facteurs tels que l’âge, le sexe, la population étudiée et les critères diagnostiques utilisés. Cependant, certaines études estiment qu’environ 6% à 10% de la population adulte pourrait être affectée par une scoliose, quelle que soit sa forme ou son origine.
La prévalence de la scoliose dégénérative semble augmenter avec l’âge : selon une étude menée aux États-Unis, environ 20% des personnes âgées de 60 ans et plus présentent une scoliose dégénérative, un chiffre qui grimpe à environ 30% chez les adultes de 70 ans et plus. En ce qui concerne la scoliose idiopathique résiduelle, on estime que celle-ci peut toucher entre 1% et 3% des adultes ayant souffert d’une scoliose durant leur enfance ou adolescence.
Diagnostiquer et gérer la scoliose chez l’adulte
Pour diagnostiquer une scoliose adulte, un médecin procédera généralement à un examen physique du dos, en observant notamment la courbure de la colonne vertébrale. Des tests d’imagerie médicale, tels que des radiographies, pourront également être réalisés pour obtenir une vue plus précise de la colonne vertébrale et mesurer l’angle de la courbure (appelé « angle de Cobb »).
Le traitement de la scoliose adulte dépendra de la gravité de la courbure, des symptômes ressentis par le patient et de son état de santé général. Parmi les options thérapeutiques possibles, on trouve :
- La prise en charge conservatrice : Elle consiste en l’utilisation de médicaments anti-douleur, de thérapies manuelles (comme la chiropractie ou l’ostéopathie), d’exercices physiques ciblés et d’autres techniques permettant de soulager les symptômes et ralentir l’évolution de la courbure.
- L’intervention chirurgicale : Dans les cas de scoliose sévère ou lorsque la qualité de vie du patient est significativement altérée, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Celle-ci a pour but de corriger la courbure de la colonne vertébrale, de stabiliser les vertèbres et de soulager les symptômes associés.
En résumé
Il est donc possible de développer une scoliose à l’âge adulte, qu’elle soit dégénérative ou idiopathique résiduelle. Les symptômes associés peuvent inclure des douleurs, des difficultés respiratoires, des troubles du sommeil et une déformation visible de la colonne vertébrale. La prévalence de cette affection chez l’adulte varie en fonction de nombreux facteurs, mais on estime qu’elle pourrait concerner environ 6% à 10% de la population adulte.
Malgré ces chiffres, il est essentiel de consulter un professionnel de santé en cas de suspicion de scoliose, afin d’envisager les meilleures options thérapeutiques pour gérer les symptômes et ralentir la progression de la courbure vertébrale.