Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux fractures, et l’ostéoporose est l’une des principales causes de ces fractures. En fait, la plupart des cas d’ostéoporose sont liés à des fractures. Dans cet article, vous trouverez des informations détaillées sur cette maladie.
Qu’est-ce que l’ostéoporose fracturaire ?
L’ostéoporose fracturaire est une maladie qui affecte les os en les rendant plus fragiles et susceptibles de se fracturer. Elle se caractérise par une déminéralisation et une diminution de la densité des os, ce qui les rend déformés et vulnérables aux fractures. Il est important de ne pas confondre l’ostéoporose avec l’ostéopénie et l’arthrose, qui sont également des facteurs de risque de fractures osseuses. L’ostéoporose fracturaire peut toucher presque tous les os du corps, mais les fractures les plus courantes se produisent au niveau des vertèbres, du fémur (surtout au niveau du col), des os de l’avant-bras, du poignet et du bassin. Il est donc essentiel de prendre des mesures de prévention et de suivre un traitement adapté pour prévenir les fractures et maintenir la santé des os.
Quels facteurs doivent être pris en compte pour évaluer le risque de fractures liées à l’ostéoporose ?
L’ostéoporose fracturaire est une maladie qui présente plusieurs facteurs de risque à prendre en compte. Parmi ces facteurs, on retrouve l’âge (notamment supérieur à 65 ans), la ménopause, les antécédents personnels ou familiaux de fractures, la prise de corticoïdes à long terme, le tabagisme chronique, certaines maladies sous-jacentes, les interventions chirurgicales telles que l’ovariectomie ou l’orchidectomie, un faible poids ou une immobilisation prolongée. Pour dépister cette maladie, il est recommandé de réaliser une ostéodensitométrie osseuse qui mesure la densité minérale osseuse (DMO) et évalue le risque de développer une fracture en utilisant le T-score. Si le T-score est normal, le risque de fracture est de seulement 8%. En revanche, s’il est compris entre -1 et -2,5, ce risque est de 48%. Il atteint, 45% si le T-score est égal ou inférieur à -2,5. Le dosage des marqueurs biologiques du remodelage osseux, tels que les marqueurs de formation et de résorption osseuse, peut également aider à évaluer le risque de fracture. Il est ainsi important de rechercher les facteurs de risque de chute, tels que les troubles neuromusculaires, les pathologies orthopédiques, la baisse de la capacité visuelle ou l’alcoolisme.
Comment agir face à l’ostéoporose fracturaire ?
Pour bien gérer une ostéoporose fracturaire, il est essentiel de prendre en compte les facteurs de risque modifiables. Il est donc important d’aider le patient à arrêter de fumer, de lui faire comprendre l’importance de l’exercice physique dans la prise en charge de l’ostéoporose et d’éviter autant que possible les chutes en effectuant des contrôles ophtalmologiques, en aménageant correctement les habitats, en évitant de consommer de l’alcool et en se faisant accompagner en cas de fragilité. Parallèlement, il est nécessaire de traiter médicalement l’ostéoporose en corrigeant toute carence en vitamine D éventuelle. Il est important de souligner que les traitements médicamenteux se basent sur les facteurs de risque et le degré de gravité de la maladie. En cas de signes de fracture, des examens radiologiques doivent être réalisés pour visualiser le type, l’emplacement et le nombre de fractures. Le traitement dépendra des résultats et peut être orthopédique, chirurgical ou les deux à la fois.