Ostéonécrose de hanche : comprendre et gérer la maladie

ostéonécrose hanche
Liza Pinault, physiothérapeute
Liza Pinault, physiothérapeute

Diplômée en 2019 - Université de Laval avec une maîtrise en physiothérapie

L’ostéonécrose de la hanche est une affection qui touche de nombreuses personnes, notamment les adultes d’âge moyen. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet sur cette maladie encore méconnue du grand public.

Qu’est-ce que l’ostéonécrose de la hanche ?

L’ostéonécrose de la hanche (ou nécrose avasculaire de la tête fémorale) est une pathologie qui se caractérise par la mort progressive des cellules osseuses constituant la partie supérieure du fémur, l’os le plus long de notre corps. Cette dégradation entraîne une déformation de cette partie de l’os appelée tête fémorale, située au niveau de l’articulation de la hanche. A terme, cela peut provoquer des douleurs intenses ainsi qu’une perte de mobilité importante pour les personnes atteintes.

Causes et facteurs de risque du développement de l’ostéonécrose de la hanche

Troubles de la circulation sanguine

Tout d’abord, l’un des principaux facteurs en cause dans l’apparition de l’ostéonécrose de la hanche est une anomalie de la circulation sanguine au niveau de la tête fémorale. Cette perturbation survient généralement suite à une fracture, une luxation ou une intervention chirurgicale dont la réparation tarde à se faire. La réduction de l’apport en oxygène et en nutriments affaiblit les cellules osseuses qui finissent par mourir.

Facteurs externes

Outre la circulation sanguine, d’autres facteurs peuvent favoriser le développement de cette maladie. Parmi eux :

  • La corticothérapie : un traitement à base de corticostéroïdes, prescrits pour plusieurs affections inflammatoires ou auto-immunes, peut augmenter les risques d’ostéonécrose dans certains cas.
  • L’alcoolisme et le tabagisme : une consommation excessive d’alcool ou de tabac est associée à des troubles circulatoires pouvant provoquer une ostéonécrose de la hanche.
  • Certaines pathologies : plusieurs maladies sont considérées comme des facteurs de risque pour l’ostéonécrose, notamment le diabète, les troubles de la coagulation, l’insuffisance rénale, certains cancers et les infections.

Symptômes et diagnostic de l’ostéonécrose de la hanche

Dans ses débuts, l’ostéonécrose de la hanche peut être silencieuse. Les symptômes apparaissent généralement lorsque la dégradation de la tête fémorale engendre des douleurs notables au niveau de l’articulation. Ces douleurs, souvent localisées à l’aine, peuvent survenir progressivement ou subitement. Elles ont tendance à s’intensifier lors d’efforts physiques et à s’estomper au repos. Dans certains cas, elles peuvent se propager jusqu’au genou ou à la cuisse.

Pour poser un diagnostic précis, le médecin procède généralement à un examen clinique accompagné d’imagerie médicale, telle que des radiographies, une scanographie ou l’IRM. Ces examens permettent de détecter les changements dans la structure osseuse et d’évaluer le stade de développement de la maladie.

Les différents stades de l’ostéonécrose de la hanche

Selon l’étendue des dégâts survenus au sein de la tête fémorale, on distingue plusieurs stades d’ostéonécrose :

  1. Stade I : la nécrose est présente mais la déformation osseuse est minime et difficilement observable au niveau radiographique.
  2. Stade II : il y a une début de déformation visible sur les images médicales.
  3. Stade III : la tête fémorale est sérieusement endommagée et commence à s’écraser légèrement.
  4. Stade IV : la déformation s’accentue et les surfaces articulaires sont touchées par la nécrose, provoquant ainsi un mauvais fonctionnement de l’articulation.

Lire aussi cet article : Tendinite de la hanche : quelle est la durée habituelle de guérison ?

Traitement de l’ostéonécrose de la hanche

Le traitement de l’ostéonécrose de la hanche va dépendre du stade d’évolution de la maladie. Plusieurs options thérapeutiques peuvent être envisagées :

Traitements conservateurs

Dans les cas où la maladie est diagnostiquée à un stade précoce, il est possible de privilégier des traitements non chirurgicaux tels que :

  • Limiter l’utilisation de corticoïdes pour éviter leur impact négatif sur les os.
  • La mise en place d’un programme de réadaptation physique visant à renforcer les muscles autour de la hanche et favoriser une meilleure mobilité articulaire.
  • La prise de médicaments, tels que des anti-inflammatoires ou des vasodilatateurs, pour soulager les douleurs et améliorer la circulation sanguine au niveau de l’articulation.

Traitements chirurgicaux

Pour les stades avancés de l’affection, il est souvent nécessaire de recourir à des traitements chirurgicaux :

  • l’ostéotomie : il s’agit de remodeler ou de réaligner les os afin d’améliorer le soutien de la tête fémorale et faciliter la circulation sanguine.
  • la greffe osseuse : consiste à remplacer la zone morte du fémur par un morceau d’os sain prélevé chez le patient ou un donneur.
  • la prothèse totale de hanche : dans les cas les plus sévères, il peut être nécessaire de remplacer la partie endommagée de l’articulation par un implant artificiel. C’est une procédure courante et généralement très efficace pour redonner une mobilité satisfaisante aux patients souffrant d’une ostéonécrose avancée.

Pour conclure, l’ostéonécrose de la hanche est une maladie qui peut avoir des conséquences sérieuses sur la qualité de vie des personnes atteintes. Si vous présentez des symptômes pouvant évoquer cette affection, consultez rapidement votre médecin afin d’établir un diagnostic précis et mettre en place une prise en charge adaptée.

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